LE NOYAU LINUX 5
Introduction
Le noyau est le cœur du système, c’est lui qui s’occupe de fournir aux logiciels une interface pour utiliser le matériel. Le noyau Linux a été créé en 1991 par Linus Torvalds pour les compatibles PC construits sur l’architecture processeur x86. Depuis, il a été porté sur nombre d’architectures dont m68k, PowerPC, StrongARM, Alpha, SPARC, MIPS, etc. Il s’utilise dans une très large gamme de matériel, des systèmes embarqués aux superordinateurs, en passant par les ordinateurs personnels. Ses caractéristiques principales sont d’être multitâche et multi-utilisateur. Il respecte les normes POSIX ce qui en fait un digne héritier des systèmes UNIX. Au départ, le noyau a été conçu pour être monolithique. Depuis sa version 2.0, le noyau, bien que n’étant pas un micro-noyau, est modulaire, c’est-à-dire que certaines fonctionnalités peuvent être ajoutées ou enlevées du noyau à la volée (en cours d’utilisation).
1- Développement du noyau Linux
Au début de son histoire le développement du noyau Linux était assuré par des développeurs bénévoles, les principaux contributeurs sont aujourd’hui un ensemble d’entreprises, souvent concurrentes, comme Red Hat, Novell, IBM ou Intel.
La licence du noyau Linux est la licence publique générale GNU dans sa version 2. Cette licence est libre, ce qui permet d’utiliser, copier et modifier le code source selon ses envies ou ses besoins. Ainsi, quiconque a les connaissances nécessaires peut participer aux tests et à l’évolution du noyau.
Les numéros de version du noyau sont composés de trois nombres : le premier est le numéro majeur, le second le numéro mineur. Avant l’apparition des versions 2.6.x, les numéros mineurs pairs indiquaient une version stable et les numéros mineurs impairs une version de développement. Ainsi, les versions 2.2, 2.4 sont stables, les versions 2.3 et 2.5 sont des versions de développement. Cependant, depuis la version 2.6 du noyau, ce modèle de numérotation stable/développement a été abandonné et il n’y a donc plus de signification particulière aux numéros mineurs pairs ou impairs. Le troisième nombre indique une révision, ce qui correspond à des corrections de bogues, de sécurité ou un ajout de fonctionnalité, par exemple 2.2.26, 2.4.30 ou 2.6.11.
2- Version courante du noyau
La commande "uname" permet de connaître la version courante du noyau, mais aussi le type d’architecture et le nom de l’ordinateur.
Sur l'image ci-dessous, retrouvez quelques attributs de la commande "uname" :3- Messages du noyau
Le noyau écrit ses événements dans et via dmesg qui sont consultés après une nouvelle installation."dmesg" (pour l’anglais “display message”, “afficher message” en français) est une commande sur les systèmes d’exploitation de type Unix qui affiche la mémoire tampon de message du noyau. Elle permet de vérifier le comportement du noyau, notamment le sort réservé aux pilotes de périphérique (modules du noyau). On trouvera le contenu dans le fichier "/var/log/dmesg" ou encore dans "/var/log/kern.log" (Debian/Ubuntu) .
4- Documentation du noyau
Sous Debian/Ubuntu, la documentation accompagne d’emblée le noyau. Elle se situe dans le répertoire "Documentation" du noyau. "/usr/src/linux-headers-$(uname -r)/Documentation"La documentation Web se trouve ici
5- Configuration de paramètres du noyau
On peut changer les paramètres du noyau à chaud en écrivant directement les valeurs dans les fichiers adéquats ("/proc/sys/"") ou en utilisant le binaire "sysctl"6- Sysctl
"sysctl" est le programme qui permet de modifier à chaud les paramètres du noyau.- "sysctl -a" affiche toutes les variables avec leur valeur
- "sysctl -n [variable]"" affiche valeur d’une variable comme par exemple "sysctl -n net.ipv4.ip_forward".
Bamo Aime
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